J'étais présent ce matin aux côtés des enseignants du Lycée professionnel Arthur Rimbaud de La Courneuve, qui se sont mis en grève aujourd'hui.

En effet, ils s'opposent à la décision du Rectorat de faire passer les effectifs des classes de 24 élèves à 30 élèves dans le cadre de la transformation du BEP Carrières Sanitaires et Sociales en Bac professionnel. Il s'agit pourtant là d'une filière et d'un établissement nécessitant, plus encore qu'ailleurs, d'un accompagnement et d'un encadrement renforcés.

Pour cet établissement classé en Zone d'Education Prioritaire, il est indispensable de garantir des conditions optimales d'études. Or, l'augmentation du nombre d'élèves par classe, synonyme d'une dégradation des conditions d'accueil et d'enseignement, ne peut contribuer à la réussite des élèves. Cette réussite est d'autant plus importante que les filières professionnelles se doivent d'être davantage valorisées et ainsi contribuer à la formation de personnels qualifiés qui fait aujourd'hui défaut.

La transformation du BEP Carrières Sanitaires et Sociales en Bac professionnel ne peut pas être un prétexte pour justifier des suppressions de postes qui se feraient au détriment de la réussite des élèves de La Courneuve et des villes environnantes.

Alors que les plus hautes autorités de l'Etat - le Président de la République lui-même - disent vouloir faire de la prise en charge de la dépendance une priorité nationale, comment justifier la dégradation des conditions d'enseignement et par là des conditions de réussite des élèves dans une filière qui manque cruellement de personnels qualifiés ?

Aussi, je suis solidaire du mouvement entamé par les enseignants du Lycée Arthur Rimbaud. C'est le sens du courrier que j'ai immédiatement adressé au Recteur en lui demandant de recevoir et d'entendre les enseignants et de maintenir les effectifs par classe soient à 24.