Après plusieurs jours de baisse graduelle de son activité, Derichebourg a fermé cette semaine son dépôt de bennes à ordures installé voici douze mois. Le démontage de leur enseigne montre le caractère définitif de leur départ. Je me félicite de ce succès de la mobilisation des habitants de ce quartier des Quatre-Routes. C'est un soulagement pour les riverains, qui retrouvent un calme le matin et la nuit, qu'ils avaient oublié en subissant des nuisances sonores sept jour sur sept.

Il est déplorable qu'ils aient dû encore subir des faits de vandalisme contre leurs véhicules ou leurs habitations ces derniers jours. Dès la venue des riverains à la réunion publique que j'animais sur les questions d'environnement en novembre dernier, j'ai accompagné et soutenu leur mouvement. En interpellant la direction de cette entreprise et les collectivités impliquées, en aidant à l'organisation des manifestations (20 février, 31 mai dès 5 heures !), puis le dépôt de plaintes des habitants, j'ai activement participé à la lutte des habitants.

Je salue le courage et la détermination des riverains de la rue Rateau et de leurs soutiens, qui ont fait plier une multinationale réputée inflexible. Leur mobilisation pacifique et continue a débouché le 30 juin sur la condamnation pénale, décisive, de Derichebourg par le Tribunal de Grande Instance de Bobigny. Si les «éco-industries» ont leur place à La Courneuve, comme l'insertion réussie de Paprec le montre, ces implantations doivent se faire dans le respect des habitants. Avec les riverains, nous serons vigilants pour que les activités qui pourraient prendre la place de Derichebourg soient compatibles avec l'environnement de ce secteur. Le Parisien en a rendu compte dans son édition de samedi 28 août.