Depuis l'élection à la présidence de la République de N. Sarkozy, plusieurs dizaines de milliers de postes d'enseignants ont été supprimés. Au total, les établissements scolaires français ont perdu 46.000 éducateurs. Ainsi, pour des raisons purement idéologiques, l'Etat supprime ces emplois pourtant essentiels à la cohésion sociale comme à la préparation de l'avenir de nos enfants.

Pour la rentrée 2010-2011, ce sont encore 16.000 nouvelles suppressions de postes qui ont été programmées. Ce n'est plus possible ! Et ce ne sont pas les annonces de Luc Chatel sur les remplacements qui peuvent nous rassurer. Bien au contraire ! Alors que la sécurité et l'échec scolaire ont pénétré l'enceinte des établissements, ce reflux massif de l'encadrement humain dans nos écoles est insupportable !

A La Courneuve, tous les établissements scolaires, pourtant toujours aussi « prioritaires » (programmes « Ambition réussite », « Education prioritaire », etc…), sont durement touchés. Des dizaines de postes sont menacés, les postes d'infirmières non pourvus, les CPE non remplacés,... Au collège Jean Vilar, dont pourtant chacun s'accorde à reconnaître que l'établissement est engagé dans une dynamique nouvelle, les exigences de l'Inspection Académique vont se traduire par 5 postes de professeurs supprimés. A Politzer, j'ai récemment accompagné une délégation du Conseil d'Administration pour protester contre la diminution des horaires d'enseignement attribués à l'établissement. A Poincaré, les moyens accordés n'intègrent pas des effectifs à la hausse.

Vice-président du Conseil général de Seine-Saint-Denis en charge de la Politique de la Ville et de la Mixité sociale, je suis persuadé que l'action publique en général s'avèrera inefficace si la priorité n'est plus donnée à l'Education en particulier. Car, si le ciment et l'ascenseur social qu'est l'Ecole disparaît sous les coupes budgétaires, c'est bien la Nation qui est en danger ! Je soutiens avec force la large mobilisation s'élevant contre cette gestion suicidaire de l'Education nationale. Solidaire des personnels dévoués à la réussite de nos jeunes, je participerai à la journée de grève et de manifestation du 12 mars.