Le Plan collèges adopté par le Conseil général!

le 15 mars 2012 :: Au Conseil Général
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Le vote du 15 mars 2012 : une date historique

L’assemblée du Conseil général était réunie le 15 mars pour un vote important : celui des trois contrats de partenariat public-privé devant permettre la réalisation de 12 des 21 opérations lourdes du Plan Exceptionnel d’Investissement pour les collèges.

Comme nous nous y attendions, la séance a été longue... Pourtant, il y a urgence à la fois à rénover un grand nombre d’établissements dont l’état de dégradation (Louise Michel à Clichy-sous-Bois, Maurice Thorez à Stains) constitue une insulte à nos élèves, et à rattraper le retard accumulé en construisant de nouveaux collèges pour accueillir les quelques 2000 nouveaux collégiens qui sont attendus dès la rentrée 2014 dans certaines villes de Seine Saint-Denis (Saint-Ouen ou Montreuil par exemple).

Ce constat largement partagé – certains collègues ayant cependant exprimé des doutes sur cette nécessité… – et notre volonté d’agir n’ont pas suffi à convaincre le groupe communiste de voter ces contrats qui permettent de construire nos collèges. Ils ont néanmoins été adoptés par 26 voix pour et 14 contre (tous les élus PC et un élu NC). Dommage que ces collègues aient finalement raté ce rendez-vous que nous avions de longue date avec la jeunesse de notre département…

 

Le Plan Exceptionnel d’Investissement pour les collèges

Le Plan Exceptionnel d’Investissement pour les collèges a été voté le 17 octobre 2010 par le Conseil général pour un montant de 723 millions d’euros. Il vient confirmer avec force ce rang de priorité absolue que les socialistes ont décidé de conférer à l’éducation en Seine-Saint-Denis, et répond à cette double nécessité de rénover le patrimoine bâti et de le développer pour faire face à la pression démographique qui s’annonce très forte en certains points du département – rendant encore plus absurde la politique aveugle de suppression de postes menée depuis 5 ans par le gouvernement Fillon dans l’Education nationale.

Ce plan est exceptionnel à plusieurs égards : les montants qu’il engage en premier lieu mais, surtout, son ambition et son caractère novateur. Au total, ce seront 5 nouveaux collèges construits : un sur le secteur Aubervilliers-La Courneuve, et à Aulnay-sous-Bois, au Blanc-Mesnil, à Montreuil-sous-Bois et à Saint-Denis/Saint-Ouen, plus un collège international à Noisy-le-Grand où seront notamment enseignés l’arabe, le chinois et le portugais. 11 autres établissements seront entièrement reconstruits : les collèges J.Moulin à Aubervilliers, D.Daurat au Bourget, J.Renoir et P.Curie à Bondy, L.Michel à Clichy-sous-Bois, J-B.Corot au Raincy, J.Lolive à Pantin, A.France à Pavillons-sous-Bois, J.Lurçat à Saint-Denis, M.Thorez à Stains et J.Jaurès à Villepinte. Enfin, 4 collèges (J.Prévert à Noisy-le-Sec, G.Courbet à Pierrefitte, J.Jaurès à Saint-Ouen et P.Ronsard à Tremblay-en-France) feront l’objet d’importants travaux de rénovation/réhabilitation. A cet impressionnant programme s’ajoutera la construction de 3 internats, 11 gymnases, une piscine, deux plateaux sportifs spécialisés et 9 cuisines centrales, ainsi que la mise en place progressive d’un grand plan numérique dans tous les collèges du département.

Ce PEI, c’est enfin une nouvelle architecture éducative : les équipes du Département, en concertation avec les équipes éducatives et les parents d’élèves comme lors des Rencontres de l’Education, ont consacré toute leur énergie à penser le collège du troisième millénaire pour le mettre au service de la réussite des élèves. Ainsi, ces nouveaux établissements ont été conçus de manière à s’intégrer dans leur commune et à participer à la vie citoyenne locale, des espaces de transition entre l’intérieur et l’extérieur ont été prévus afin de garantir la sécurité des élèves, chaque collège aura sa maison de parents dans le but de mieux les favoriser la co-éducation et  sera hautement équipé en nouvelles technologies… entre autres avantages. Les bâtiments répondent par ailleurs à des normes très exigeantes en matière de respect de l’environnement.

 

Défendre l’école de la République

Parce que l’école publique continue de constituer le seul véritable vecteur d’ascension sociale,  parce qu’elle est le meilleur outil de l’égalité des chances, mais aussi parce qu’elle est en panne, il nous faut la défendre. Avec force et détermination. C’est tout l’objet de ce PEI. Toutefois, celui-ci n’atteindra ses objectifs et n’aura de sens que s’il fait émerger un paysage radicalement nouveau à court terme : il fallait donc lui adjoindre une arme de construction massive. C’est ce que nous avons trouvé dans le dispositif des contrats de partenariat public-privé, qui nous permet de construire ou reconstruire 12 collèges en moins de deux ans.

En d’autres termes, cet outil, bien qu’imparfait, nous donne le moyen de créer un  véritable « électrochoc éducatif » afin de reconquérir l’école publique. Est-il normal que les établissements privés attirent un public toujours plus nombreux ? Est-il normal que le territoire perde en moyenne 2600 élèves par an entre le CM2 et l’entrée en 6e ? Est-il normal que des familles choisissent de s’installer en Seine-Saint-Denis durant les années où les enfants sont scolarisés en école primaire puis repartent dès qu’arrive le temps du collège ? Ces stratégies d’évitement sont aussi motivées par l’effet repoussoir qu’exercent certains établissements sur les familles qui ont les moyens de les contourner. Ce PEI, c’est justement le moyen de les aider à vaincre leurs réticences et de recréer de la mixité sociale. Ce PEI, avec ce recours partiel aux contrats PPP, c’est dans le fond la défense du service public.



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