« Selon les projections, il manque 60 à 80 millions d'euros pour boucler le budget 2013 », synthétise Stéphane Troussel (PS), président du conseil général de Seine-Saint-Denis. Celui qui a succédé à Claude Bartolone en septembre à la tête du 93 fait face à de lourdes difficultés financières liées à deux facteurs. « Nos dépenses de solidarité [90% du budget de fonctionnement en 2012] s'envolent avec la crise, détaille-t-il. En un an, le nombre d'allocataires RSA a augmenté de 6%. L'Etat compense insuffisamment ces dépenses de solidarité obligatoires pour les départements ». Mais la Seine-Saint-Denis paie aussi les effets d'emprunts toxiques, ces prêts dont le taux d'intérêt varie en fonction d'autres monnaies. En 2008, 97% de la dette du 93 était infecté par ces emprunts, aujourd'hui la proportion est encore de 72%. « En 2011, un de ces prêts nous a coûté 1,5 million d'euros, le coût d'une crèche », poursuit l'élu, qui a d'ailleurs récemment refusé de payer ces surplus d'intérêts.