Jeudi dernier, avec les collaborateurs de l’OPH 93 et le maire de La Courneuve, j’ai été reçu par la direction de l’ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine). L’Office avait sollicité cette rencontre depuis plusieurs semaines pour envisager la poursuite du renouvellement urbain dans les quartiers Ouest de notre ville où l’OPH93 est le principal bailleur.
Deux questions principales se posent en effet pour l’OPH93 dans ce quartier : la situation de Debussy et le devenir du mail de Fontenay.
En ce qui concerne l’immeuble Debussy, la convention ANRU signée en 2006 avait envisagé le principe de sa démolition sans pour autant en arrêter précisément ni le calendrier ni le financement. Or, l’Office va prochainement livrer une nouvelle opération de 77 logements actuellement en construction à l’angle des rues de Genève et du Général Leclerc, dont il pourrait se saisir à l’automne pour reloger une partie des locataires de Debussy. Il était donc urgent pour l’Office d’obtenir lors de ce rendez-vous un accord de principe pour le financement de la démolition de Debussy et pour pouvoir engager les rencontres avec nos locataires en vue de leur relogement.
La direction de l’ANRU s’est, je crois, montrée sensible à nos arguments visant à achever la rénovation du quartier par l’obtention des financements nécessaires. Il faudra parallèlement que la Ville engage, en concertation avec les habitants, une réflexion sur les projets qui viendraient prendre place après la démolition de l’immeuble Debussy.
En ce qui concerne le devenir du Mail de Fontenay, des équipes d’architectes mandatés par l’Office et la Ville ont travaillé à ce que pourrait être un projet de transformation radicale de la barre, en alternative à une démolition coûteuse et, surtout, très longue étant donné le nombre de familles à reloger. L’objectif de la rencontre avec l’ANRU était donc, pour l’OPH 93, de présenter ces réflexions. Toutefois, parce que pour être réussi, il doit être massif et intégrer des préoccupations allant bien au-delà du bâti : insécurité, difficultés économiques et sociales des locataires, etc., un projet d’une telle ampleur nécessiterait des financements d’un niveau exceptionnel – près de 150 000 euros par appartement – jamais atteint jusqu’à présent pour des opérations de réhabilitation à La Courneuve. Nos interlocuteurs de l’ANRU ont proposé que ces réflexions puissent être approfondies avant l’été dans le cadre d’une réunion de travail avec tous les partenaires de l’ANRU. Cela permettra également de poursuivre la concertation avec les locataires du Mail et y compris de mettre au point, dans tous les cas et quelle que soit l’option qui sera retenue au final (restructuration ou démolition), un programme de premiers travaux d’amélioration (réfection des halls, des abords,…) pour mieux-vivre au quotidien.
L’engagement en faveur de la rénovation urbaine va pouvoir se poursuivre, et l’Office continuer de remplir un rôle de premier plan à La Courneuve.