Aujourd'hui paraît le rapport annuel de l'ONZUS qui atteste, chiffres à l'appui, du net accroissement des inégalités entre les territoires. Je vous propose de prendre connaissance du communiqué que j'ai fait paraître suite aux premiers éléments du rapport diffusés dans la presse:

Rien ne nous surprend dans le constat dressé par le dernier rapport de l’ONZUS : nos banlieues subissent plus fortement que d’autres territoires de la République, le chômage, la précarité et le décrochage. Les collectivités et particulièrement le Conseil général sont en première ligne face aux ravages causés par la crise.

Certes, la France dans son ensemble a besoin du redressement économique. Mais certains territoires et certaines populations ont tout particulièrement besoin d’un sursaut de la solidarité nationale. Dix ans d’affaiblissement des services publics par la droite ont largement contribué à cette fragilisation supplémentaire des quartiers populaires. Désormais, la rareté de l’argent public rend chaque jour cet objectif terriblement plus difficile à atteindre alors que c’est pourtant ici que se joue l’avenir de la République.

Nous ne demandons aucun privilège, mais nous attendons que la République n’abandonne aucun territoire à la violence de la crise. Notre métropole francilienne est l’un des pôles économiques les plus riches de l’Europe. Il n’est donc plus acceptable aujourd’hui que la Seine-Saint-Denis, qui se trouve au cœur de cette métropole, voit ses populations précarisées et ses institutions affaiblies.

Si on ne veut pas faire de l’acte III de la décentralisation un acte manqué, il doit être avant tout un acte de justice et d’égalité des territoires.