La Seine-Saint-Denis c'est maintenant !

le 24 mai 2012 :: Actualités

On l'avait tant attendu que l'on peine encore à y croire: la Gauche enfin de retour à l'Elysée! Chaque jour, c'est François Hollande qui représente la France, à Berlin ou Washington, lui qui défend sans fléchir l'idée de croissance qu'il avait placée au centre de sa campagne, emportant au passage l'adhésion de Bruxelles, de Barack Obama et de nombreux dirigeants européens, lui, enfin, qui a annoncé au sommet de l'OTAN le retrait des troupes françaises d'Afghanistan. Bref, le président concrétise ses engagements.

Le gouvernement nouvellement formé réalise une synthèse inédite en France: parité, renouvellement des générations, représentativité... Chacun a pris ses fonctions avec exemplarité, conscient que la tâche sera aussi rude que les responsabilités sont lourdes. Et tous se sont mis au travail sans tarder, envoyant à la nation le signal de priorités claires et dans la droite ligne du programme de campagne: étude des besoins de chaque académie pour une juste répartition des 60 000 postes prochainement créés, défense des droits des femmes, droit à la retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler tôt... Bref, le gouvernement concrétise les engagements du président.

Et la Seine-Saint-Denis ? Candidat, c'est le département auquel François Hollande a le plus rendu visite. Aujourd’hui qu’il est élu, ses ministres semblent vouloir prendre la relève : dès sa nomination, Manuel Valls, désormais ministre de l’Intérieur, s’est rendu au commissariat de Noisy-le-Sec, tandis que Marisol Touraine a choisi de faire sa première sortie en tant que ministre des Affaires sociales et de la Santé au centre hospitalier de Saint-Denis. Leur venue est une bonne chose. Mais je veux aussi le dire clairement dès à présent: la Seine-Saint-Denis n’acceptera plus la perpétuation d’une confortable habitude instaurée par la droite au cours des dernières années: des visites...et puis...et puis... Les visites devront être suivies d’effet. Notre département le mérite.

On nous annonçait que les quartiers populaires ne se mobiliseraient pas pour l'élection présidentielle, qu'ils tourneraient le dos aux urnes. Par dépit. Par résignation. Eh bien non ! Les 22 avril et 6 mai derniers en ont une nouvelle fois fait la preuve : les quartiers populaires sont dans la République. Ils ont fait leur devoir pour réclamer la réalisation de leurs droits.

Non seulement la Seine-Saint-Denis est allée voter, mais elle a offert à François Hollande ses plus beaux scores de l’hexagone. Notre département, le plus jeune de France, a très massivement fait le choix du changement. Or, la jeunesse n'attend pas ! Pour elle, pour toute la Seine-Saint-Denis, pour la Gauche et pour la nation toute entière, les engagements pris durant la campagne doivent maintenant se traduire par des actes concrets.

Nous n'appelons pas de nos vœux un quelconque traitement de faveur. Le privilège est contraire aux valeurs de la République.

La Seine-Saint-Denis réclame d'être logée à la même enseigne que le reste du pays. Ce que nous voulons, c'est la réalisation d'une égalité pleine et entière, ici et maintenant. L'instauration d'une juste péréquation, le développement de services publics de proximité et de qualité, la défense d'une école de la République qui demeure notre meilleur outil redistributif, les moyens pour tous les habitants du département de vivre dans la dignité et dans la sécurité.

La Seine-Saint-Denis ne veut plus être le fantasme de la France. Nous ne voulons plus être une promesse pour demain. Nous voulons que le pays reconnaisse ce que la Seine-Saint-Denis apporte d’ores et déjà au pays tout entier. Nous demandons ce dont nous avons besoin pour contribuer à la hauteur de nos possibilités – elles sont immenses - au redressement du pays. Nous voulons enfin parler de l'avenir au présent.

Alors la Seine-Saint-Denis, c'est maintenant !



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