Unis contre l'horreur

le 19 mars 2012 :: Actualités

Lundi 19 mars, devant le collège Ozar-Hatorah à Toulouse, un homme a tué de sang-froid trois enfants et un adulte : Gabriel avait trois ans, Arieh, 6 et Myriam, 7.

Quatre jours auparavant, jeudi 15 mars, à proximité de la caserne du 17e régiment de génie parachutiste de Montauban, un homme a visé trois jeunes en béret rouge : le caporal Abel Chennouf, 25 ans, et le première classe Mohamed Lagouad, 24 ans, sont morts d’une balle dans la tête.

Quatre jours auparavant, dimanche 11 mars, à Toulouse, déjà, le maréchal des logis chef Imad Ibn Ziaten, 30 ans, tombe dans le « guet-apens » d’un homme qui a publié une petite annonce via internet et qui l’abat froidement.

Chaque fois, un homme seul, un même mode opératoire et une même arme. L’enquête devra dire si un lien peut être établi entre les trois tragédies mais le vice-procureur de Paris a d’ores et déjà estimé que suffisamment d’éléments permettaient de relier ces crimes odieux entre eux.

Avant d’être de confession juive, d’origine antillaise, d’ascendance maghrébine et/ou de confession musulmane, ces victimes sont nos pairs et ces enfants pourraient être les nôtres. Ils le sont un peu d’ailleurs par l’émotion qui nous lie à leurs familles éplorées et la douleur qui assombrit la nation. Je veux donc exprimer ma peine et ma solidarité les plus sincères à l’égard des familles.

Au-delà de la souffrance et de la condamnation, je voudrais également saluer le mouvement des candidats à l’élection présidentielle, qui ont suspendu temporairement leur campagne et qui ont les gestes appropriés pour porter haut le rassemblement autour des valeurs de la République. Car ce drame ne saurait en aucune façon être l’objet d’une quelconque récupération politique. Le temps viendra de nous poser les bonnes questions sur l’état de notre société et la coexistence dégradée des cultes, des cultures et des nationalités sur notre territoire, sur la peur de l’Autre qui, parfois, peut se transformer en rejet. Jusqu’à l’horreur. Il nous faudra réfléchir à ce qui sera notre devoir d’accomplir dès demain pour restaurer une « union nationale » ou une « unité de la République » aujourd’hui réelle autour de cette tragédie mais ô combien gangrenée au quotidien.



0 commentaire(s)

VOTRE COMMENTAIRE
(qui sera soumis à validation avant mise en ligne)

NOM

EMAIL

COMMENTAIRE




SUIVRE STÉPHANE TROUSSEL
 
DERNIÈRES PHOTOS