Depuis plusieurs mois, nous vous alertons sur le tripatouillage électoral auquel se livrent le gouvernement et quelques-uns de ses alliés dans cette opération. Je vous invite à prendre connaissance ci-dessous du texte publié par mon ami Daniel Goldberg, député d'Aubervilliers-La Courneuve-Le Bourget.

"Hier, le Conseil constitutionnel a rendu sa décision sur le recours que les députés socialistes avaient déposé concernant le projet du gouvernement de redécoupage des circonscriptions législatives. Si elle ne remet pas en cause le projet du gouvernement, elle en critique largement plusieurs aspects et notamment que "Quel que puisse être le caractère discutable des motifs d'intérêt général invoqués pour justifier la délimitation de plusieurs circonscriptions", il n'apparaît pas "que cette délimitation méconnaisse manifestement le principe d'égalité devant le suffrage", se basant sur une amélioration globale des équilibres démographiques. Il précise néanmoins qu' "il ne lui appartient pas de rechercher si les circonscriptions ont fait l’objet de la délimitation la plus juste possible". Tout est dit : la nouvelle carte électorale de notre pays qui imposera à l'actuelle opposition de recueillir plus de 51,4% des suffrages pour être majoritaire dans la future Assemblée nationale n'aura ni été discutée avant son passage au Parlement, puisque Alain Marleix en a décidé seul et sans réelle concertation, ni pendant le débat parlementaire puisqu'aucun amendement, même provenant de députés de la majorité, n'a pu être adopté à cause du vote bloqué sur l’ensemble du projet, ni après par les limites que s'impose le Conseil constitutionnel. En fait, ce dernier s'en est tenu à une très stricte application de ses prérogatives, jugeant même, ce qui n'était pas forcément le cas dans l'analyse de plusieurs juristes, qu'il ne pouvait qu'approuver ou rejeter en bloc l'ensemble de la nouvelle (et partiale !) carte électorale concoctée par l'expert es découpage de l'UMP, l'actuel secrétaire d'Etat Alain Marleix. Ainsi, la Seine Saint-Denis comptera un parlementaire de moins à partir de 2012. Quel qu'il soit, ce sera une voix de moins pour notre département qui a tant besoin, dans sa diversité , d'être entendu. De plus, les choix concertés de l'UMP, du Nouveau centre et du Parti Communiste Français pour protéger au mieux ce qu'ils considèrent être leurs « bastions » au mépris de la réalité de la Seine Saint-Denis l'aura emporté et, en 2012, les trois villes de l'actuelle troisième circonscription dont je suis l'élu dépendront de trois circonscriptions différentes. Je tiens à remercier celles et ceux qui dans le département auront tenu un langage de vérité sur le sujet, bien entendu l'ensemble des parlementaires socialistes, mais aussi certains parlementaires communistes, Jack Ralite et François Asensi, qui ont tous deux dénoncé ce qui était en train de se faire. De la même manière, localement, le Conseil municipal d'Aubervilliers à la demande de Jacques Salvator (PS), mais aussi les conseillers généraux Stéphane Troussel (PS), Evelyne Yonnet (PS) et Jean-Jacques Karman (PCF) ainsi que Pascal Beaudet (au nom des élus communistes d'Aubervilliers) et Les Verts d'Aubervilliers-La Courneuve qui ont clairement marqué leur opposition au fait, notamment, de rompre les liens de vie entre les deux villes jumelles que sont La Courneuve et Aubervilliers. Seul le Conseil municipal de La Courneuve, à l'initiative des élus communistes de la ville et du maire Gilles Poux, aura refusé de se prononcer… Qui ne dit mot consent ! Pour ce qui me concerne, élu en 2007 par les habitants d'Aubervilliers, de La Courneuve et du Bourget, je resterai jusqu'en 2012 « leur » député, à leur service, actif à l'Assemblée nationale et en soutien des projets locaux portés dans chacune des trois villes. Et bien sûr, pour rassurer si besoin est celles et ceux qui me font confiance, pour la suite, je choisirai avec mes amis socialistes dans quelle circonscription je serai le plus utile pour continuer de porter au mieux la voix des quartiers populaires."