La France qu'on aime : le message de Rennes

le 04 décembre 2009 :: Actualités

Alors que le débat sur l'identité Nationale, lancé de manière cynique par N. Sarkozy et E. Besson à moins de six mois d'échéances électorales majeures pour le pays, et alors même que le Front national affiche de nouveau ses ambitions, je suis heureux que la Première secrétaire du Parti socialiste fasse de "la France qu'on aime" une priorité.

Alors que le président de la République et le gouvernement dessinent peu à peu un modèle de société qui rompt avec les fondamentaux qui font la France (services publics, protection sociale, égalité républicaine, sécurité et justice pour tous, libertés publiques,...), la Gauche défend une autre conception de la Nation. L'identité nationale française est en effet trop belle pour la laisser aux extrémistes ou bien à ceux qui veulent l'utiliser seulement pour gagner une élection. Les citoyens rencontrés à l'occasion du "Tour de France" organisé par le PS, ont prouvé, s'il en était besoin, qu'ils n'étaient pas dupes de cette tentative d'instrumentalisation politicienne à visée électorale.

C'est aussi pourquoi j'ai signé et vous recommande de signer également l'appel de Mediapart intitulé "Nous ne débattrons pas" :

Nous ne débattrons pas
"Par principe, nous sommes favorables au débat. A sa liberté, à sa pluralité, à son utilité. C'est pourquoi nous refusons le « grand débat sur l'identité nationale » organisé par le pouvoir : parce qu'il n'est ni libre, ni pluraliste, ni utile. Il n'est pas libre car c'est le gouvernement qui le met en scène, qui pose les questions et qui contrôle les réponses. Il n'est pas pluraliste car sa formulation réduit d'emblée notre diversité nationale à une identité unique. Il n'est pas utile car cette manœuvre de diversion est une machine de division entre les Français et de stigmatisation envers les étrangers. Affaire publique, la nation ne relève pas de l'identité, affaire privée. Accepter que l'Etat entende définir à notre place ce qui nous appartient, dans la variété de nos itinéraires, de nos expériences et de nos appartenances, c'est ouvrir la porte à l'arbitraire, à l'autoritarisme et à la soumission. La République n'a pas d'identité assignée, figée et fermée, mais des principes politiques, vivants et ouverts. C'est parce que nous entendons les défendre que nous refusons un débat qui les discrédite. Nous ne tomberons pas dans ce piège tant nous avons mieux à faire : promouvoir une France de la liberté des opinions, de l'égalité des droits et de la fraternité des peuples."

Je vous invite également à prendre connaissance tant du film réalisé sur la base des rencontres publiques de ce Tour de France :

mais également du discours intégral de Martine Aubry (également en pièce-jointe) :



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