Ce matin dans les colonnes du Parisien, Marie-George Buffet a mis en cause le PS et les Verts pour l'accord électoral visant à présenter des candidats communs aux prochaines élections législatives dans 60 circonscriptions du pays, dont une en Seine Saint-Denis.

Si je ne remets pas en cause son droit à contester cet accord électoral, elle utilise, pour ce faire, des arguments indignes d'une responsable politique de Gauche vis-à-vis du PS et d'EELV. Elle qualifie cette alliance d'"accord signé sur un coin de table" !

Marie-George Buffet est bien mal placée pour donner des leçons, concernant les législatives dans notre département.

Voudrait-elle ainsi faire oublier l'accord honteux qu'elle a passé avec le secrétaire d'Etat UMP chargé des élections monsieur Marleix en 2009 qui visait à conforter ce qu'ils considéraient l'un et l'autre comme des bastions réciproques ? Craignant visiblement pour sa réélection en 2012 dans sa circonscription maintenue, elle a ainsi réclamé et obtenu du ministre sarkozyste le rattachement de La Courneuve aux villes du Blanc-Mesnil, Stains et Dugny. Ce faisant, elle a contribué à démanteler une circonscription qui associait depuis des décennies les villes d'Aubervilliers et de La Courneuve dont les habitants sont unis par des liens historiques, familiaux, et institutionnels particulièrement étroits.

Daniel Goldberg avait d'ailleurs dénoncé le "parachute doré " que le ministre UMP croit avoir accordé à l'ancienne secrétaire nationale du PCF. Je rappelle et je salue d'ailleurs le seul député communiste qui s'était élevé publiquement contre ce charcutage électoral en Seine Saint-Denis, François Asensi le 16 octobre 2009 à la tribune du Parlement :
« En Seine-Saint-Denis, le choix de rayer de la carte la circonscription Aubervilliers/La Courneuve (...) participe d'un processus qui affaiblit la représentation des classes populaires à l'Assemblée nationale. Le rattachement de La Courneuve à la circonscription de Blanc-Mesnil, au terme d'un accord passé entre la secrétaire nationale du PCF et le secrétaire d'Etat Monsieur Marleix est inacceptable. »
Mme Buffet devrait se souvenir du principe juridique selon lequel "Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude."