A l'initiative du groupe des élus socialistes et gauche citoyenne que je préside, le Conseil général de Seine Saint-Denis a adopté hier en séance un voeu de soutien au Mouvement Français pour le Planning Familial. J'ai également signé la pétition lancée par l'association sur son site.
Acteur historique du mouvement féministe depuis 1967, le planning familial remplit un véritable rôle de service public de sensibilisation, d'accompagnement et d'écoute des femmes. Au plus proche de nos jeunes et des populations fragilisées, il est une institution en position de médiation entre le monde médical et les citoyens.
Pourtant, ce service unique et indispensable rendu au public risque de disparaître. En effet, du fait des choix politiques du gouvernement, les plannings familiaux ne seront plus financés par l'Etat pour leurs Etablissements d'Information de Consultation et de Conseil Familial (EICCF) prévu au Titre 1 de la Loi Neuwirth. Alors même que ce financement est largement contesté du fait de son insuffisance qui permet à peine de couvrir un tiers du coût réel de cette activité, le gouvernement décide tout simplement de le supprimer progressivement en diminuant les subventions de 42% en 2009 pour atteindre les 100 % en 2010. Une fois de plus, l'Etat se désengage et retire ses financements, dénigrant les missions fondamentales pour notre société du planning familial et d'une manière plus globale des associations.
Le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis, véritable partenaire du planning familial, ne fuit pas ses responsabilités dans le cadre des financements des Centres de Planification et d'Education Familiale, et consacre un budget annuel conséquent qui représente 330 455 euros pour le Mouvement Français pour le Planning Familial. Dans un souci de respect et de garantie du service public offert aux populations les plus fragiles, le Département s'engage à maintenir ses financements au moins au même niveau.
Néanmoins, il ne peut à lui seul compenser le désengagement de l'Etat sans l'ombre d'une aide financière de celui-ci. C'est pourquoi, pour sauver ce service rendu au public et éviter une énorme régression, nous demandons au gouvernement d'apporter les garanties financières nécessaires à la survie des plannings familiaux.