Après 18 mois de négociations, un compromis pour le budget européen de 2014 à 2020 a enfin été atteint. A l’arrivée, malgré l’engagement du Président François Hollande en faveur de la relance et des citoyens européens les plus exposés à la crise, l’égoïsme d’une majorité de pays membres a prévalu, nous condamnant au statu quo d’une solidarité européenne au rabais.
Alors que l’Europe peine à sortir de la récession, je déplore le manque de vision stratégique de ce budget sur la question cruciale des années à venir : le risque croissant de décrochage de nombreux territoires urbains frappés par la désindustrialisation. Les habitants des territoires en souffrance comme la Seine-Saint-Denis attendent et méritent que l’Europe contribue à la relance, mais aussi qu’elle assume pleinement son rôle dans l’effort de solidarité que nous impose la crise.
Si les masses budgétaires sont désormais scellées, il reste possible à l’Union européenne de changer ses méthodes de travail par rapport aux territoires.
C’est cet enjeu décisif que nous instruirons le 18 février prochain au Conseil général de la Seine-Saint-Denis avec le Commissaire européen Lazlo Andor, des élus européens, nationaux, et territoriaux. Européens convaincus, mais aussi soucieux de cohésion sociale, nous travaillerons avec un seul objectif : éviter que la Seine-Saint-Denis et l’Europe finissent par se tourner le dos.