Une nouvelle page de l’Histoire va désormais pouvoir s’écrire au Proche-Orient, après la reconnaissance de la Palestine en tant qu’Etat observateur des Nations-Unies. J’en suis profondément heureux.
C’est avec beaucoup de fierté que j’ai vu hier la France apporter sa voix à celle des 138 pays qui se sont prononcés en faveur de l’entrée de la Palestine à l’ONU. Je salue cette décision du Président de la République, qui n’a pas manqué de traduire en actes l’engagement 59, pris devant les Français, à soutenir la reconnaissance internationale d’un Etat palestinien.
Chacun sait que l’avenir du peuple palestinien passe par l’édification d’un Etat souverain et viable, mais aussi par la garantie du droit du peuple israélien à vivre en sécurité, dans un pays aux frontières internationalement reconnues. La France a d’ailleurs toujours été aux premiers rangs des nations qui en affirment le caractère nécessaire, non seulement parce que cette marche vers l’autonomie politique répond aux aspirations des Palestiniens, et surtout parce qu’elle est la condition essentielle d’une paix durable avec les Israéliens dans cette région. Il n’y a pas d’autre voie, il n’y a pas d’autre choix.
Une semaine après avoir vu, à nouveau, la spirale infernale de la violence embraser Gaza et faire encore des dizaines de victimes innocentes, c’est une immense satisfaction de voir aujourd’hui s’ouvrir une perspective pour parvenir au règlement politique de ce conflit, dont les résonances dépassent largement les frontières de cette terre si riche de sens, de cultures et de mémoires pour l’humanité. Grâce à la reconnaissance de la Palestine comme Etat par l’ONU, tous les militants de la paix, ici et là-bas, peuvent espérer qu’advienne enfin la victoire du droit sur la violence, du dialogue sur l’affrontement, du respect sur la haine.
J’espère que le temps est aujourd’hui venu.