De Florange, en Moselle, jusqu’à Paris : c’est une marche de 350km qu’avaient entamée et qu’achèvent aujourd’hui 17 salariés de l’usine métallurgique d’ArcelorMittal pour exprimer leur refus de payer les pots cassés du sarkozysme et de ses fausses promesses parties en fumée avec la fermeture de leurs hauts-fourneaux, en juillet et octobre 2011. Dix jours durant, ils ont ainsi manifesté leur refus de se résigner à perdre leur emploi, en période de crise qui plus est.
Longue randonnée donc qui, avant d’aboutir au Trocadéro cet après-midi, a fait halte à la Bourse du travail de Bobigny, le temps d’un moment de fraternité avec les salariés PSA du site d’Aulnay, en pleine lutte eux aussi : « même combat », disaient-ils hier. Le temps aussi pour les élus du Conseil général, notamment Claude Bartolone, Emmanuel Constant et moi-même, de saluer cette initiative courageuse et d’assurer ses salariés de notre soutien plein et entier à leurs revendications. Mais pas seulement à leur cause : cet acte de résistance est aussi une façon de réaffirmer leur dignité bafouée le 15 mars dernier lorsque ces mêmes salariés qui manifestaient devant le siège de campagne de Nicolas Sarkozy ont été lâchement gazés par des CRS, traités en délinquants alors qu’ils cherchent à sauver leur activité et, par là même, l’économie de la France.
La lutte des ArcelorMittal est hautement symbolique en cette période électorale : c’est l’union tranquille mais déterminée face à la violence du gouvernement et du président sortants et le courage d’exiger une politique qui soit véritablement à la hauteur des ambitions du pays.