Jamais deux sans trois ! Pour la troisième fois, après 1993 et 2003, la droite prétend sauver nos retraites. Pour la troisième fois, le gouvernement fait fausse route. Combien de temps et d'argent perdrons nous encore? Depuis le début des discussions avec les partenaires sociaux, le Gouvernement montre son absence de véritable vision du problème des retraites. Il avance masqué car seul le report de l'âge de départ à la retraite semble intéresser la droite !

Hier, le gouvernement mettait au défi le PS de présenter son projet de réforme des retraites et scandait sur l'air des lampions « Le projet ! Le projet ! » Las, le PS vient de rendre public son projet et le gouvernement enrage car il met à nu sa politique. L'Histoire retiendra que le Parti socialiste a dévoilé en premier son projet de réforme des retraites, à la fois juste et conséquent. Du coup, le gouvernement s'emporte et attaque le projet du PS selon deux argument principaux, l'un (le projet du PS serait une «bombe fiscale»), l'autre (le projet du PS nuirait à la « compétitivité » des entreprises françaises), qui relèvent de la même mauvaise foi.

Notre projet repose sur deux idées-force : nous refusons tout recul de l'âge légal de la retraite à 60 ans et nous proposons de rééquilibrer le système de financement des retraites tout entier, en mettant à contribution les revenus du capital pour augmenter les ressources des régimes de retraites. De plus, cette réforme des retraites ne devra pas oublier de prendre en compte deux sujets majeurs : l'emploi des seniors et la pénibilité du travail. A cet égard, nous proposons de prendre exemple sur les pays scandinaves et de mettre en place un "compte-temps" permettant d'individualiser le parcours de chacun.

Le PS propose donc une réforme juste, efficace et durable, à travers 4 grandes priorités :
> Faire une réforme juste, en maintenant l'âge légal de départ à 60 ans.
> Garantir le niveau de vie des retraités.
> Faire une réforme durable, avec un financement suffisant.
> Renforcer les garanties permettant des choix individuels, qui prenne en compte les parcours personnels.

Prévoyant entre 48 et 53 milliards d'euros de budget, l'ensemble des mesures prévues par le Parti Socialiste est financé et permet d'assurer l'équilibre du système à l'horizon 2025. Je vous invite à prendre de la question d'actualité posée mercredi dernier à l'Assemblée Nationale, par mon ami Daniel Goldberg, député de La Courneuve, au ministre du Travail. Par ailleurs, je vous invite à prendre connaissance d'un document de présentation du projet du PS en pièce jointe.